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Communiqué

Une surveillance insuffisante a mené au heurt du récif Burnside par le traversier Grace Sparkes, à Terre-Neuve-et-Labrador, en janvier 2015

Dartmouth (Nouvelle-Écosse), le 5 mai 2016 — Dans son rapport d’enquête (M15A0009) publié aujourd’hui, le Bureau de la sécurité des transports du Canada (BST) a conclu qu’en raison d’une surveillance inadéquate durant la navigation du navire, l’équipe à la passerelle du traversier roulier à passagers Grace Sparkes n’était pas au courant de la position du navire dans le chenal du port lorsque le navire a heurté le récif Burnside. Il n’y a eu ni blessure ni pollution, mais la coque et la quille de roulis du navire ont été endommagées.

Le 21 janvier 2015, à 17 h 46, heure locale, le Grace Sparkes faisait route avec 8 membres d'équipage et 4 passagers à bord en suivant une route qui s'est écartée à l'est-sud-est de la trajectoire indiquée dans le plan de traversée standard. Le capitaine gouvernait le navire et s'occupait également de la navigation, ce qui limitait sa capacité de consulter les cartes sur papier et électroniques pour surveiller la position du navire par rapport à la trajectoire prévue. Quoique le capitaine naviguait visuellement dans la noirceur, l'équipe à la passerelle ne comparait pas la position du navire au moyen d'autres aides à la navigation, comme le recommande le manuel de gestion de la sécurité de la compagnie. Après le heurt, le navire a poursuivi son périple et a accosté à Burnside, quelques minutes plus tard.

Outre le fait de ne pas avoir comparé les aides à la navigation, l'enquête a permis de découvrir des lacunes dans plusieurs domaines. Celles-ci comprenaient le retard à signaler l'événement à la Garde côtière canadienne; un manque de formation de l'équipage en gestion des ressources à la passerelle; des questions relatives au processus de certification médicale maritime du capitaine, et l'évaluation de l'aptitude au travail; et un manque de signalisation pour le matériel de sauvetage. De plus, lorsque le navire a heurté le récif, les passagers et les membres d'équipage n'en ont pas été informés de façon appropriée. L'enquête a aussi permis d'établir que seuls les membres d'équipage prenaient part aux exercices de sécurité, et non des passagers. La formation n'était donc pas réaliste.

L'enquête a de plus cerné plusieurs enjeux liés à la Liste de surveillance du BST : la supervision par Transports Canada (TC) et le système de gestion de la sécurité de l'exploitant. Si, dans le cadre de ses activités de surveillance, TC n'évalue pas l'efficacité des procédures d'urgence liées à la sécurité des passagers, celles-ci risquent de ne pas donner les résultats escomptés. En outre, s'il n'y a aucun suivi pour s'assurer que les non-conformités signalées dans le cadre de vérifications internes et externes ont été éliminées, il y a un risque que des situations dangereuses persistent.

Après cet événement, l'exploitant, le ministère des Transports et des Travaux publics de Terre-Neuve-et-Labrador, a pris plusieurs mesures correctives, y compris la fourniture à tous les navires de procédures de correction de cartes, l'ajout de signalisation pour le matériel de sauvetage, la réparation du système de diffusion publique, et la fourniture d'instructions pour clarifier les procédures à suivre pour obtenir un dénombrement exact des passagers.


Le BST est un organisme indépendant qui mène des enquêtes sur des événements de transport aérien, ferroviaire, maritime et pipelinier. Son seul but est de promouvoir la sécurité des transports. Le Bureau n'est pas habilité à attribuer ni à déterminer les responsabilités civiles ou pénales.

Pour de plus amples renseignements :
Bureau de la sécurité des transports du Canada
Relations avec les médias
Téléphone : 819–360–4376
Courriel : medias@bst.gc.ca