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Communiqués

BST no M03/2009

LE BST ENQUÊTE SUR LES RISQUES PERSISTANTS POUR LES PÊCHEURS À BORD DES PETITS BATEAUX DE PÊCHE


Gatineau (Québec) le 20 août 2009 - Qualifiant « d'inacceptables » le nombre de pertes de vie, le Bureau de la sécurité des transports (BST) procède aujourd'hui au lancement de l'enquête approfondie qu'il réalise sur la sécurité des petits bateaux de pêche au Canada.

« La triste réalité est que l'industrie de la pêche enregistre en moyenne une perte de vie par mois, affirme Marcel Ayeko, directeur des enquêtes maritimes du BST. Soixante personnes ont perdu la vie dans des accidents au cours des cinq dernières années et nous devons découvrir les causes. »

En tant qu'organisme gouvernemental indépendant, le BST mène chaque année des dizaines d'enquêtes complètes sur des accidents maritimes. Ces enquêtes servent à produire des rapports publics qui contiennent de nombreuses conclusions, des préoccupations liées à la sécurité et des recommandations, mais, affirme M. Ayeko, le problème est plus grave que n'importe lequel de ces accidents. Il ajoute qu'on s'attend à ce que cette étude soit la première à offrir une vue d'ensemble de la situation au Canada. « Nous parlerons à tout le monde : aux propriétaires de bateaux, aux opérateurs de bateaux, aux représentants des associations de pêche, aux représentants gouvernementaux, aux représentants syndicaux et, d'abord et avant tout, aux pêcheurs. »

« Nous savons déjà qu'il y a des problèmes systémiques, dit-il. Les petits bateaux de pêche ont le plus haut taux d'accidents maritimes au Canada. Avec plus de 200 incidents signalés au BST chaque année, ces problèmes doivent être officiellement identifiés - pour les organismes de réglementation, pour l'industrie et pour les pêcheurs eux-mêmes - afin que nous puissions améliorer la sécurité maritime et renverser cette tendance tragique. »

L'étude portera également sur les risques et les défis auxquels sont confrontés les pêcheurs lorsqu'ils entreprennent leur journée de travail et, lorsque l'étude sera terminée, elle sera diffusée au public et aux intervenants de l'industrie. À cette fin, nous analyserons des données historiques et des études de cas d'accidents sélectionnés au Canada, ainsi que des événements survenus dans d'autres pays, dont les États-Unis, le Royaume-Uni et plusieurs pays nordiques. « Plus notre enquête sera approfondie, affirme M. Ayeko, plus les faits qu'elle nous révélera seront fiables et nous permettra d'améliorer la sécurité de l'industrie de la pêche. »

Depuis 1992, le BST a fait 42 recommandations visant à améliorer la sécurité des bateaux de pêche et, à maintes reprises, le BST a attiré l'attention sur les problèmes de sécurité critiques qui contribuent aux accidents. Notamment la stabilité du navire, l'intégrité structurale, les méthodes d'exploitation dangereuses, l'utilisation des engins de sauvetage et l'impact des plans et pratiques de gestion des ressources de la pêche sur la sécurité générale des bateaux de pêche.

« Il est certain que la pêche est une activité qui peut s'avérer dangereuse, admet M. Ayeko. Les Canadiens le savent, ils la pratiquent depuis des générations. Mais nous devons faire plus - et nous pouvons faire plus - pour diminuer le taux d'accidents. »

L'objectif ultime? « C'est simple, dit-il. Améliorer la sécurité de tous les travailleurs qui gagnent leur vie grâce à la pêche. »

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